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 Torrance Chamberlain

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buttercup
LITTLE MONSTER Don't be a drag just be a queen
buttercup


Messages : 235
Date d'inscription : 23/02/2011

Torrance Chamberlain Empty
MessageSujet: Torrance Chamberlain   Torrance Chamberlain EmptyVen 23 Mar - 16:12

  • DIANNE : « Je suis là pour t'aider Torrance. » La voix mielleuse de la psychologue scolaire sonnait terriblement faux. Si de vrais spécialistes n'ont pas pu me faire parler je ne vois pas en quoi elle, avec son peu d'expérience y arriverait. Pour être franche il n'y a pas grand-chose à dire et contrairement à ce que tout le monde pense, je n'ai pas de problèmes. En fait si j'en ai mais même sans cet incident je les aurai eus de toute façon alors pourquoi s'entêter à chercher une explication qui n'existe pas ? « Ce que tu as vécu est traumatisant, tu as le droit d'en parler. Rien ne sert de jouer les fortes. » Je pense sincèrement que cette femme à rater sa carrière. Puis c'est quoi cette manière de s'exprimer ? J'ai l'impression d'être une enfant de six ans à qui ont tente d'expliquer les choses avec des mots simples tout en faisant paraître l'explication compliquée pour je-ne-sais-quelle raison. « je ne joue à rien, je vais très bien. » Je suis tellement exaspérée que je suis à deux doigts de lui jeter son foutu taille crayon en forme de nounours à la tête. Ils prétendent tous vouloir m'aider parce que ce j'ai vécu est grave et perturbant. C'est sans doute vrai, après tout ce n'est pas tous les jours que notre mère essaye de nous tuer mais ce que je ne comprends pas c'est pourquoi je suis la seule à devoir consulter. Ma soeur aussi était présente, ma mère a aussi essayé d'en finir avec elle mais on laisse Rose tranquille. Ils pensent sans doute qu'il y a un lien entre mon comportement et la maladie de maman seulement ils se trompent. J'ai toujours été comme ça, une tête brûlée qui n'a peur de rien et qui a un talent sans équivalent pour s'attirer des ennuis. En y réfléchissant bien il y a peut-être un rapport avec la maladie, seulement pas celle de ma mère, il est encore trop tôt pour le dire selon les médecins mais peut-être que j'en suis atteinte également. Je pense tous les jours à cette hypothèse. Et si moi aussi j'étais schizophrène ? Je me torture constamment l'esprit avec cela, être malade, comme ma mère l'est constitue ma plus grande peur, bien plus grande que ma peur de l'eau. Être malade représente bien plus que devoir prendre des médicaments et consulter régulièrement un psychiatre, être malade signifie perdre le contrôler de mon mental, ne plus avoir la faculté de dominer mon propre corps. Vaut mieux être morte. Bon sang, si Rose m'entendait parler comme cela elle m'arracherait les yeux. « On a fini ? Je peux y aller, je vais être en retard en cours de math. » Si j'y vais. D'un signe de la tête la psy me libère. On peut dire que cette entrevue a été constructive -notez l'ironie. Je ne compte pas me rendre en cours de mathématiques, j'ai décidé que puisque ma petite soeur a terminé les cours plutôt nous allions rendre visite à maman. Deux à trois par semaine Rose et moi allons la voir. Elle n'est pas toujours elle-même, parfois elle ne nous reconnaît même pas mais nous on sait qui elle est et c'est le plus important. Quand elle est lucide elle redevient cette femme pétillante, pleine de tendresse qui a tant bien que mal tenté de nous élever. Ma mère est une personne formidable quand elle est elle-même, on peut lui parler de tout et de rien et s'évertue à nous conseiller ou nous consoler. Dans ces moments-là on se dit que plus rien ne peut aller mal, qu'elle restera toujours ainsi mais au fond de nous on sait que bientôt « les autres » reviendront. C'est sans doute ce qui fait le plus mal, savoir qu'elle est toujours là. Je commençais à me perdre dans mes pensées lorsqu'une voix m'interpella. « Hey poil de carotte. » Vous remarquerez la finesse et l'originalité du surnom. Une seule personne est assez stupide pour utiliser un tel surnom, mon ami Jonah. Enfin je dis "ami" mais ce serait plutôt un abruti avec qui je traîne parfois. En fait on est voisin depuis toujours, ce sont ses parents qui ont appelé la police la nuit où maman a essayé de me noyer et d'étouffer ma petite soeur avec un coussin. Après avoir récupéré mon souffle j'ai tellement hurlé que j'ai réveille les voisins à trois pattés de maison. Tout ça pour dire qu'il sait ce qu'il s'est passé contrairement aux autres mais il a eu assez de délicatesse pour ne jamais m'en parler. Pas directement en tout cas. « Si tu me sors encore une de tes blagues vaseuses sur les roux je te tue. Et je le ferais vraiment. » Jonah a été élevé dans une famille catholique très religieuse, en tout cas c'est ce que j'ai compris, ses parents extrêmement conservateurs ont remplis la tête de leurs gamins avec d'innombrables clichés. Par exemple les gauchers sont les enfants du diable, au même titre que les roux. Il ne croit pas à tout ça mais ça ne l'empêche pas d'en parler souvent. Il a un humour pour le moins douteux et parfois lourd mais je l'aime bien. Enfin les vannes sur mes cheveux ne me font pas beaucoup rire parce que j'en ai soupé quand j'étais gamine et même encore aujourd'hui. Quoi que ma crinière rousse n'est sans doute pas la cause de mes problèmes avec les autres élèves de ce lycée. Je crois que cela a beaucoup à voir avec le fait que je ne suis pas spécialement gentille avec tout le monde et que d'après la rumeur je me suis tapé la moitié de l'équipe de football en un après-midi. Ça y est je recommence, je me perds dans mes pensées. Jonah parle tout seul depuis plusieurs minutes et ne l'a même pas remarqué ou alors c'est qu'il aime s'entendre parler. « Euh ouais ouais. T'aurais pas vu Rosie par hasard ? » « La politesse tu connais ? 'S'il te plait' ? 'Merci' ? Ou tout simplement ne pas couper la parole aux gens quand ils sont en plein milieu d'une phrase. » « Je peux me débrouiller pour la trouver sans toi tu sais. » je le vois me faire des yeux de chiens battu avec une moue qui se veut sexy. Parfois il expérimente ses techniques de dragues sur moi et laissez-moi vous dire qu'elles ne sont jamais très brillantes. « Elle est à la bibliothèque. » Sans attendre je me dirige vers la salle non sans entendre un « et Merci ? » au loin. Quand je rejoints Rose je lui explique que j'ai envie de rendre visite à maman à l'hôpital. Pendant le trajet aucun de nous ne parle, comme toujours on est stressée car on ne sait pas ce qui va nous accueillir et c'est toujours comme ça. Cela devient la routine pour nous, une routine qu'on aurait sincèrement préféré ne pas connaître mais chacun porte son lot de problème. Les nôtres sont juste un peu plus compliqués que ceux que connaît un adolescent normal.
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Torrance Chamberlain
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